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Les Vertiges (sanglants) du Succès |
Le fameux journaliste portugais, âgé de 65 ans, fût victime d'un étrange meurtre vendredi dernier. Les obsèques du journaliste se dérouleront aujourd'hui, sous extrême discrétion, aux alentours de New York. De nature toutefois assez prématurée, au risque de déflorer trop tôt l'énigme, l'enquête sur les circonstances culminantes de ce sinistre meurtre semble engloutir pleinement Renato Seabra, un jeune mannequin de 21 ans. Les nombreux témoignages corroborent ce propos. Les ambitions professionnelles du jeune homme s'avèrent peu à peu la source de cette liaison, particulièrement galvaudée d'une folie apparemment meurtrière. Traumatismes crânien suivi d'étouffement serait à l'origine de cette impressionnante mort (je vous épargne le gros plan détailler de cette torture, puisque le sensationnalisme sanguinaire n'est viscéralement pas le but de cet exposé).
D'après les récentes informations newyorquaises, le jeune homme aurait déjà avoué le crime ainsi que la dualité de toute une mise-en-scéne émotionnel (homosexuel) qui avait pour seul but empoché le succès professionnel. Célèbre et irrémédiable chute d'une adolescence de plus à grand galop sur les tranchées assombris des raccourcis qui, soi-disant, mènent à un autre type de renommé! Cet inquiétant exemple nous est âprement offert comme une sorte d'échantillonnage (frappant) des effets morbides au détriment du désordre éthique d'aujourd'hui, illustrant un idéal - néo-réaliste - de société entièrement actuelle, remettant en question notre a priori sous-estimé à l'encontre de telle détermination (sanglante). Nous devons par conséquent admettre : les souterrains du Vedettisme à la carte ; popularité ou succès à technique miraculeuse.. etc., la réflexion s'impose désormais (d'ailleurs très prochainement dans une chaîne de télévision portugaise)!
Ciblant le sommet triomphant (éphémère précisons-le), le nouveau type de célébrité (plutôt ridicule trop souvent je l'avoue) prêt à n’importe quoi a trouvé là matière à suivre sa pente mortifère, sa pente létal et néantisante. Ici le succès a plutôt joué l'excès. L'aveuglement hanté - obsessionnellement facile - de toute fraude ambitieuse en quête de gloire - bizarrerie - protagoniste est la menue monnaie de la perte des valeurs professionnelles (y compris moraux) chez toutes les activités à accessoires médiatiques. Dans le milieu nous tutoyons déjà la genèse de cette “maudite croyance" , aussi, faut-il le souligner, sous une experiênce plus ou moins mûr, la plupart de ses pratiquants sont décelés assez rapidement.
J'ai toujours été sensible au fait que les gens admettent rarement de se reconnaître tel qu'ils sont. Cette négation peut être prise dans un sens plus large. À partir du moment où ils refusent l'authenticité, voulant devenir quelqu'un d'autre, la folie est plus ou moins borgne.. notamment lorsque l'horizon cible particulièrement le monde du spectacle, cette folie correspond à un intraduisible caractère officiellement aveugle. Disons sans détour que l'éthique humaine consiste à savoir ce que l'on est.
Phénoménologiquement parlant, cette déformation humaine vise le monstre; la bestialité de l´âme; le non-humain, quitte à devoir parfois, pour le trouver, se réfugier dans un fantastique de pacotille. De façon plus générale, une vedette ne devrait pas tomber du ciel (...), mais plutôt du résultat, teinté de netteté, d'une histoire équipée d'un vaste parcours clairement explicable. Par ailleurs, si considérable ait été son évolution vers l'artisticité (dans les termes qu'on voudra : plutôt intentionnels-créatoriels, plutôt institutionnels-spectatoriels), la sphère artistique ne peut se rendre au profit de tel “terrorisme“.
En résumé...
Malheureusement, là où les (pseudo-)stars s'étoilent, la popularité flotte (trop) souvent à coup de prothèses artistiques, comme un sur-maquillage peignant scrupuleusement la plasticité d'un marché dé-visagéifié de repères exigeants ou même de talents. Bref, dénué de sens, dénué de valeur, dans ce cas (foncièrement extrême) comme dans bien d´autres fort heureusement beaucoup moins tragiques, l'étrange procédé hausse plaisamment le triomphe de la défaite sur fond d'un futur deux fois perdu.
Laetitea
Malgré ce lamentable début griffé par l’horreur, c'est avec un immense plaisir que je vous adresse mes meilleurs voeux de bonheur pour l'année 2011 qui commence!