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11.08.2011

Lisbon & Estoril Film Festival 2011






Lisbon & Estoril Film Festival 2011




« Lisbon & Estoril Film Festival 2011 » by Laetitea


Si les quatre premières éditions de la manifestation, jusqu'en 2010, se sont savamment déroulées sous le drapeau d'« Estoril Film Festival » (ville d'origine), dorénavant enrichies d'une innovation importante dû à l'élargissement géographique, les prochaines s'affirmeront désormais sous l'entité rebaptisé « Lisbon & Estoril Film Festival ». Pour la première fois, le festival cinématographique se déroulera non pas sous l'échelle d'une seule ville mais celle d'une dualité harmonieuse étroitement liée, forment une ambitieuse dimension supplémentaire.

Cette année, au programme des prochaines séances du 04 au 13 novembre marquant le cinquième anniversaire de la manifestation, le « Lisbon & Estoril Film » accueille une fois de plus de nombreuses personnalités. Paul Auster, J.M. Coetzee, Peter Handke, Don DeLillo, Siri Hustvedt, Luca Guadagnino, Sophie Auster, Gidon Kremer ou K'naan, pour ne citer que quelques exemples.

Pour toute information – ciblée - détaillée concernant ce Festival (films sélectionnés en Compétition, Jurys, Palmarès, programmes, interviews, débats, événements, archives, etc.) et suivre toute l'actualité de la manifestation à travers des articles, photos et des vidéos ou tout autre éclairage axé sur ce festival :





www.leffest.com
(site bilingue. Il n'est disponible qu'en anglais ou portugais pour l'instant)



Je ne reviendrai pas ici sur les détails répartis dans les cinq éditions, car la plupart sont déjà évoqués dans le nouveau site (voir ci-dessus). Je voudrais plutôt mettre brièvement l'accent sur la bénédiction du diagnostic : si l'on tient compte de sa création en 2007, tout en reconnaissant l'autonomie et la particularité de l'inspiration du comité central présidé par Paulo Branco, ce festival annuel, en quelques éditions à peine, s'est affermi au cours de ces années pour devenir rapidement une importante manifestation mondiale concernant le cinéma, le haut-lieu de rencontre des cinéastes et des gens de culture intéressés par le septième art sur territoire portugais. Le cinéma portugais quant à lui poursuit son envol vers la gloire, mais dans des conditions difficiles. Economiquement, il est au creux de la vague il est vrai.

Mais revenons à notre festival. Personnellement je voudrais préciser : d'après la conception de l'histoire portugaise, le festival de Figueira da Foz (à deux cents kilomètres au nord de Lisbonne) - créé en 1972 dans le cadre des activités d'animation culturelle menées depuis 1954 dans une semi-clandestinité par le Centre d'Etudes et d'Animation Culturelle de Lisbonne - était au Portugal ce que celui de Banalmadena était à l'Espagne: une manifestation essentiellement culturelle, suivie par un public jeune et curieux, conçue à l'époque du fascisme comme une tentative de diffuser la culture cinématographique à travers les mailles de la censure. Avec la liberté retrouvée, ces deux festivals ont alimenté sans restrictions la boulimie visuelle d'un public longtemps sevré, tandis que sous le salazarisme, comme sous le franquisme précisons-le, ils ouvraient furtivement et brièvement une fenêtre sur un monde interdit. Le Festival Internationale de Cinema de Figueira da Foz termine sa course en 2002. À présent, le Portugal reprend son souffle festivalier et dans cette perspective le Lisbon & Estoril Film Festival parvient par sa estructure, sa qualité et son audace révolutionnaire à une remarquable (et héroïque) plongée culturelle en plein coeur du cinéma mondial.

 
« Lisbon & Estoril Film Festival » carrefour de tous les cinémas en prise directe sur la réalité complexe du monde d'aujourd'hui !


      Laetitea







Images et logos de l'article sous licence exclusive.

6.06.2011

SOUS LA FÉRULE DE LA PAROLE

SOUS LA FÉRULE DE LA PAROLE by Laetitea

Une caméra développant la « traversée des apparences » des faciès grimaçants, en plein coeur du cinéma muet, c'est le pouvoir absolu d'un soupire malin ou ridicule, d'un sourcil ou d'une bouche qui se crispe, d'un regard (la stratégie des regards) engoissé ou obsessionnellement redoutable. C'est aussi une prestation historique - de l'acteur - particulièrement guignolesque forçant l'intrigue drolatique ou encore un geste facile suggérant l'horreur ! À cela devait se greffer, jadis, un tas de clichés pour des raisons de grossissement du tissu (extra-)narratif, jusqu'a revêtir des aspects visuellement moins signifiants. C'est aussi un genre aujourd'hui totalement ignoré des jeunes générations de cinéphiles.

S'il y a un ordinaire du cinéma, on le cherchera d'abord dans ce qui a dominé si longtemps, dans ce qui aujourd'hui encore émerge du passé, dans le cinéma classique. Pas plus que la modernité, un classicisme - légendaire - du cinéma ne se laisse enfermer dans des dates, dans des définitions. On peut le définir par la fiction, par la mise en scène et la dramaturgie, par la transparence, par l'adéquation entre un mode de production et un mode de vision, par l'excellence dans le moyen, qu'importe : chacun en a sa définition, mais le cinéma classique existe, et il est américain !

Si désormais, le cinéma, qu'il soit français ou portugais (pour ne citer que les filmeurs qui me sont les plus proches), a pour idéal d'offrir au spectateur un monde de rêve, autant dire qu'il symbolise l'épreuve du langage complet (la télévision et le Net font d'ailleurs l'objet de notations équivalentes dans de nombreux cas). Précisément, cinématographiquement, il y a quelques décennies (...) le classicisme - diplodocus - américain a connu au moins un événement majeur, une véritable révolution, celle du parlant. Or, cette révolution a beaucoup tranché, comme toute révolution, mais d'abord et paradoxalement, dans l'image cinématographique. L'image muette était souvent tentée par l'Image, la métaphore, le figuré sinon le figural. Justement, le parlant est vu aujourd'hui, fréquemment, comme une sorte d'affranchissement de l'image, laissée libre de sereinement représenter le monde sans en véhiculer la lourdeur signifiante, et répondant enfin à cette supplique muette des personnages de l'écran : qu'on les dote de la pièce manquante « la parole ». Comme une mise en valeur par les teintes vives des dialogues !

« On ressent à la longue comme un agacement du mutisme obstiné de ces silhouettes gesticulantes. On a envie de leur crier : Mais dites donc quelque chose ! » (Brisson, 1908)

C'est-à-dire, pleurs, rires, colère, effroi, doit se produire sans la strangulation du silence. Le mime n'y suffit plus, il y faut une réalité sensible, presque tangible, que la prise puisse prendre, et donc, de nouvelles techniques d'acteur « sous la férule de la parole ». En gros plan, qu'est-ce qu'un acteur ? Un corps qui se déplace, qui mime, qui vaut pour une représentation chez qui cohabitent finement les extrêmes du silence assourdissant et de l'expression à mi-chemin? Éventuellement, dans certaines variantes comme la méthode Stanislavski, un être souffrant, exprimant, tâchant par tous les moyens de signifier qu'il vit, qu'il est en proie à des émotions. Bref, un corps, dans toute sa complexité. Hors du cinéma, l'art de l'acteur prendra parfois, pour avoir prêté excessivement attention à ce corps, des allures de rituel, d'ascèse ou de chamanisme (comme dans le théâtre européen de l'après-guerre). Parlons-en des années soixante : du point de vue (...) de la voix, dans le ciné américain, la « Méthode » (Strasberg) était devenue un mot de passe, un dogme ou même un miracle ; mais souvent, aussi, ses efforts contorsionnés ont été compris comme la preuve de son impuissance à produire réellement du corps. Aussi bien, aucune esthétique pratique du cinéma n'a-t-elle jamais été fondée sur une réelle considération du corps des acteurs.
Mais revenons à la prise.. qu'est-ce que la prise ? Le mot suggère la capture : il faut attraper quelque chose, mais quoi ? Du naturel, de la réalité, indéniablement, et ce qui obsède tous les acteurs dans les
débuts du parlant, c'est de réussir à être naturels tout simplement ! L'idée a beaucoup circulé dans la conception hollywoodienne, elle a assurément hanté les acteurs durant tout l'âge d'or. Mais la prise ne capture pas seulement du "naturel", ou du moins elle ne le capture pas seul. Ce qu'elle prend, c'est aussi le « contraste du temps qui passe ». Le passage du temps au naturel. Évidence ?! Pas entièrement. Le ciné a certes été inventé pour représenter avec le temps, des sautes, que le simple passage du temps.

Effectivement, pas de mots assez durs pour l'onéreuse et obérante visualité de l'image muette. A l'avènement du film parlant, le Serial (à ne pas confondre avec Série: suite d'épisodes complets mettant le même héros en scène) fut sans doute le genre cinématographique à franchir le cap difficile de la mutation avec le plus d'aisance.. J'en profite: La Universal Production, déjà spécialisée dans ce domaine depuis 1915, sera la plus grande productrice de Serials parlants, dépassant même en quantité - mais certainement pas en qualité - la célèbre Republic Pictures. La Columbia se classera troisième.

Bon, cela dit, les cinéastes - embourgeoisés - d'aujourd'hui n'ont rien à envier à l'époque Chaplin-Charlot, Lloyd, Keaton ou Langdon.. bricolant leurs textes, tirant à la ligne (ou la retirant). Toutefois il reste à noter vis-à-vis des textes (sous distribution étrangère) : en vérité, exceptés les plus méfiants, de nombreux cinéastes voient leur scénarios - sous-titrés - piégés par des traductions particulièrement infidèles. Ils oublient bien trop souvent que l'excelente traduction s'avère indispensable pour juger de la qualité de l'oeuvre ou le seul témoin de son authenticité ou originalité. À mon avis, à l'académisme en géneral, il n'y a pas de grands ou de petits sujets, comme « sous la férule des moindres détails » de l'audiovisuel, plus le texte est petit, plus on doit le traiter avec grandeur !


Laetitea






1.25.2011

TOUR 2011 (Torre Eiffel miniatura)

TOUR 2011 by Laetitea


Torre Eiffel: Está a ser rodado um vídeo clip e anúncio cujos efeitos pretendidos exigem, para além das fontes naturais e gráficas (multimédia), o recurso a uma peça digna do Guinness. Alusiva à famosa treliçada obra em solo parisiense plantada, esta cópia não descartou elevadores ou escadarios dos seus detalhes apesar do formato escrupulosamente reduzido (110cm).


Ciente da paixão pelas miniaturas de alguns, vou aceitar a sugestão e, nun carácter exclusivo que promete surpreender todos os aficionados e não só, deixar a partilha de algumas fotografias (TOUR 2011) desde já prometida para breve no flickr.

                                                       (Laetitea on Facebook)                                                     

11.01.2010

Estoril Film Festival 2010



ESTORIL FILM FESTIVAL 2010 by Laetitea

Pour sa 4e édition, le Festival de Cinema d´Estoril accueille une fois de plus de nombreuses personnalités du 7ème art. Stephen Frears, Otar Iosseliani, Elia Suleiman, Anton Corbijn, Mathieu Amalric, Vicente M. Foix, Lou Reed, Baltasar Garzón, John Malkovich, Manfred Eicher et Lawrence Weiner ne sont que quelques-uns de ceux qui composeront le relief de l´incontournable manifestation cinématographique ce mois-ci à Cascais. Constitué d’une douzaine d´oeuvres en compétition cette année, l´évènement se tiendra en effet du 05 au 14 novembre. À ne pas manquer!
- Les accréditations sont attribuées en fonction de l´activité professionnelle. Pour toute information – ciblée - détaillée concernant ce festival ou documents utiles à l´organisation de votre séjour :


(le site n'est disponible qu'en anglais ou portugais pour l'instant)




Laetitea

9.27.2010

CHABROL (1930-2010)



Vers 1992, lorsque j´étais au lycée, teintée sous le patronnage du style très naif, j´ai commencé à suivre avec acharnement les travaux filmiques - mise en corps d´une interrogation / réflexion / dénonciation / protestation - mettant en évidence les mécanismes qui mènent à « l´Ambassade Cinématographique ». Indépendamment du circuit commercial, le cinéma francophone est suffisament connu pour qu´il soit inutile d´y revenir très longuement. J´ai donc commencé par organiser les rapports possibles - théoriques et techniques - au sein d´une quelconque trame fictionnelle: Je me souviens, à l´époque très jeune (12/13 ans), la drôlerie éculée, plutôt acide, et les vaudevilles stéréotypés de la thèse - authenticité - à laquelle Chabrol est demeuré fidèle, m´ont bâti mes premiers maux de tête. En effet, en rôdant une philosophie nietschéenne à partir d´un personnage foncièrement «lyrique» de Coppola, la jubilation que procure la fiction chabrolienne permet à l´auteur de piéger son public. D'après moi, aujourd´hui, entre le balancement dialectique hitchcockien et scorsesien, s´étant amusé des aventures que les personnages vivent à leurs dépens, le spectateur est obligé d´affronter le problème moral qui découle de ces tribulations souvent meurtrières. Sa mise à l´épreuve est d´autant plus âpre que Chabrol ne facilite pas la tâche. L´auteur ne condamne pas l´attitude de ses protagonistes, au demeurant contestable, ce qui viendrait à répondre (à la place du spectateur) au questions que posent ses films. Chabrol n´était pas un moralisateur mais un moraliste (...). Il me semble que la différence essentielle est que la mise en scène de cet auteur joue avant tout sur des valeurs psychologiques et morales, longtemps contestées pour son « mauvais goût », beaucoup plus que sur une mécanique hollywoodienne proprement dite.

J´ai pleinement puisé mon inébranlable enthousiasme enfantin dans de la macédoine filmographique: Hitchcock, Welles, Scorsese, Cassavetes, Truffaut, Polanski, Coppola, Capra, Aldrich, Wilder, Renoir.. entre autres, sans oublier, bien sûr, la perfection chabrolienne.
Je suis donc tentée de faire le point, ici, en particulier pour les jeunes lecteurs, tout en apportant quelques informations inédites:

Fils de pharmacien, Claude Chabrol est né à Paris le 24 juin 1930. Pendant la guerre, il passe son enfance à Sardent, un village de la Creuse. Lá, il loue un appareil de projection. Un garage sert de local: « Le Cinéma Sardentais » est né. La paix et les études ramènent Chabrol à Paris. Après un bac C (obtenu à l´arraché), il fait des études de lettres et de droit, avant d´entrer en faculté de pharmacie, suivant ainsi le modèle paternel. Claude accomplit ses obligations militaires dans un service de santé. Libéré, il met terme à cette voie « sérieuse » de futur pharmacien, préférant fréquenter assidument les alentours des ciné-clubs, particulièrement ceux du Quartier Latin. C´est ici que ses rencontres sont déterminantes. Paul Gégauff (qui sera sont scénariste pour beaucoup de ses films) est l´une d´elles. Entouré de ses amis de la « Nouvelle Vague », le jeune homme entre aux Cahiers du cinéma (crée depuis peu) en novembre 1953, où il signe un premier article sur Chantons sous la pluie (G. Kelly, S. Donen), intitulé « Que ma joie demeure ». Chabrol rédigera également des critiques de films d´Hitchcock (qui à l´époque n´est pas encore reconnu comme un cinéaste de premier plan), Aldrich, Hawks, Mankiewicz, Walsh.. parmi beaucoup d´autres. Notre futur cinéaste crée assez tôt sa propre société de production en 1956, AJYM-Films (AJYM sont les initiales de sa première femme et de ses enfants) pour produir les courts métrages des amis, comme le Coup du Berger, de Jacque Rivette, et dont le « producteur » à écrit le scénario. Vient ensuite le Beau Serge (rebaptisé Vinho Dificil au Portugal). Sous l´acceuil chaleureux de la critique (révélatrice), succès du public, ce film est primé à Locarno en 1958. Bellamy (2009) fut le dernier film du realizateur.


Le 12 septembre de 2010, à Paris, l´illustre étincelle chabrolienne s´éteint. C´est-à-dire elle nous quitte.. elle me quitte. C´est dorénavant l´Histoire qui va rendre son verdict sur la place que l´homme occupera dans l´avenir. Je ne sais pas si c´est bien nécessaire de définir la dualité de l´homme: de monssieur Claude il ne restera forcément rien, du cinéaste Chabrol, désormais sous un jaillissement perpétuel parmi la mytomanie cinématographique protestataire, survivra assurément l´un des cinéastes - légendaires- français les plus dévoreurs de pellicule.




Laetitea